juin 2023

« FAIRMED m’a ouvert les yeux »

Biplov Shakya travaille comme chargé de la documentation et du suivi médical pour le nouveau projet de santé FAIRMED dans le district de Sindhulpalchok, au Népal. Cela le contraint à vivre cinq jours par semaine loin de sa famille. Découvrez ici pourquoi il a choisi de faire ce sacrifice et les avancées du projet au cours des dernières semaines.

Nous rencontrons Biplov dans le bureau de FAIRMED dans la petite ville de Melamchi, au nord-est de la capitale, Katmandou. Le bureau est perché sur une colline, en surplomb de la rivière Indrawati qui a été en crue récemment et a causé de terribles inondations, dont les traces sont encore visibles un peu partout. Biplov, 31 ans, y travaille cinq jours par semaine et dort dans une chambre à proximité du bureau. Sa famille vit à plus de deux heures de route, à Katmandou. Chaque semaine, il enfourche sa moto pour effectuer le long trajet de la capitale à Melamchi, tentant de se frayer un chemin entre les trous dans la route et la circulation, très dense sur cet axe. « Je n’aurais jamais pensé vivre aussi loin de ma famille pour raisons professionnelles », raconte Biplov.

Il a toujours voulu agir pour la société et son pays, mais ne savait pas comment faire. « Avant de rejoindre FAIRMED en tant que stagiaire en 2016, j’avais une compréhension très limitée des problèmes de santé publique au Népal. FAIRMED m’a permis d’en apprendre davantage sur mon pays et ses problèmes de santé, notamment les questions de santé maternelle et infantile ainsi que les maladies tropicales négligées », poursuit-il. « J’étais un enfant de la ville et n’avais aucune idée du monde en dehors de Katmandou. Le fait de travailler pour FAIRMED m’a ouvert les yeux. J’ai pu constater les inégalités et les problèmes dans le monde réel. » Un sujet qui lui tient particulièrement à cœur est celui du handicap. C’est pour toutes ces raisons qu’il est prêt à travailler loin de sa famille.

Réduction des accouchements à domicile

Grâce au projet de FAIRMED à Sindhulpalchok, il peut désormais s’engager au quotidien en tant que chargé de la documentation et du suivi médical. En effet, de nombreux villages de cette région vallonnée sont difficiles d’accès en raison de leur situation géographique. Une vaste majorité de la population vit bien en-deçà du seuil de pauvreté. Les maladies liées à la pauvreté, telles que la lèpre, y sont très répandues et les taux de mortalité maternelle et infantile particulièrement élevés. C’est pourquoi les habitants des villages reculés sont si heureux de recevoir le soutien de FAIRMED, explique Biplov avec le sourire.

« Le travail de FAIRMED a amélioré les habitudes des habitants en matière de santé. Ils hésitent moins à consulter. Les mères qui auraient spontanément accouché à domicile choisissent maintenant d’accoucher à l’hôpital pour éviter toute complication pour leurs enfants et elles-mêmes », explique-t-il à propos du projet. En outre, FAIRMED a donné aux agents de santé sur place les moyens, par le biais de formations, de reconnaître les symptômes des maladies tropicales négligées, de fournir des services de qualité et, particulièrement important, « nos agents de santé ont réussi à sensibiliser les habitants aux maladies tropicales négligées ».

En savoir plus sur le projet ?

Objectifs atteints au cours des dernières semaines :

8 établissements de santé approvisionnés en matériel de première nécessité

32 agents de santé et 54 auxiliaires de santé bénévoles formés à la prise en charge des maladies tropicales négligées

16 infirmiers formés à la santé maternelle et infantile

39 groupes de mères formés à des pratiques d’auto-prise en charge

19 personnes handicapées soutenues dans leur rééducation et l’achat d’équipement

Unsere Landesverantwortliche für Nepal Nirmala Sharma. Sie sitzt an ihrem Schreibtisch und schreibt etwas in ein Notizbuch. Sie hat lange schwarze Haare und trägt einen pinken Schal und einen grau-braunen Blazer.

Personne ne doit souffrir ou mourir d’une maladie curable

Nirmala SharmaResponsable pays Népal

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