Avec son nouveau projet Vaiharai (qui signifie « aube » en tamoul, « espoir » au sens figuré), FAIRMED s’est fixé pour objectif d’améliorer les conditions de vie des populations défavorisées du nord du Sri Lanka. Celles-ci doivent pouvoir bénéficier de soins médicaux équitables, accessibles à tous et adaptés à leurs besoins. Une attention particulière est accordée aux personnes handicapées et aux femmes qui doivent subvenir seules aux besoins de leur foyer. Les habitants des districts de Jaffna et de Kilinochchi vivent non seulement dans une extrême pauvreté, aggravée par la crise économique actuelle, mais subissent encore les stigmates de la guerre civile : proches disparus, violences subies ou handicaps liés à des blessures de guerre.
Eau potable, toilettes et installations sanitaires font défaut, ce qui favorise la propagation des maladies tropicales négligées. Parmi celles qui touchent les populations démunies du Sri Lanka figurent la lèpre, la rage, la dengue, la leishmaniose, la filariose lymphatique, les helminthiases et l’intoxication par morsure de serpent. Le projet Vaiharai vise à améliorer les structures médicales et à sensibiliser les habitants aux questions de santé. La population est impliquée du début à la fin du projet. Cela lui permet non seulement d’exprimer ses besoins, mais aussi de s’autonomiser et de reprendre la gestion du système de santé à la fin du projet, une fois celui-ci renforcé, sans le soutien de FAIRMED. Sur place, le projet est coordonné par une petite équipe de Tamouls du bureau de FAIRMED à Jaffna. FAIRMED travaille en étroite collaboration avec le personnel de santé publique local. Le projet doit s’étendre de 2023 à 2026, et représente un budget total de 789 639 francs.
Groupes cibles
746 000 personnes dans les districts de Jaffna et de Kilinochchi dans le nord du Sri Lanka, dont
39 609
foyers sans père
75 000
personnes handicapées
L’île de Delft, également connue sous le nom de Neduntivu en tamoul, qui signifie « longue île », est un atoll corallien marqué par une longue histoire de dominations coloniales. Outre les récifs coralliens au large, l’île se distingue par ses plages immaculées au sable blanc très fin et à l’eau turquoise, dont le doux clapotis est une invitation à la nage et à la détente. Les quelque 5000 habitants de l’île vivent en grande partie de la pêche et de petits boulots mal rémunérés.
Environ un millier de poneys, vestiges de la colonisation britannique, vivent en liberté sur l’île, et des murs en corail ornent les maisons et les champs. L’île de Delft est très appréciée des jeunes aventuriers au Sri Lanka. Mais attention, pour ceux qui prévoient une excursion d’une journée sur l’île de Delft, il ne faut surtout pas manquer le ferry du soir pour rejoindre la côte – car l’île ne possède pas d’hébergements dignes de ce nom. L’eau potable, acheminée par voie maritime depuis la côte, fait souvent défaut, et l’électricité – produite par un seul générateur – est souvent coupée sur l’ensemble de l’île. À Delft, il faut également faire bien attention à ne pas marcher sur un serpent. En effet, le taux de mortalité par morsure de serpent y est très élevé, et les chances d’obtenir des soins médicaux à temps sont relativement faibles.
L’un des principaux problèmes de santé sur l’île de Delft est la malnutrition des habitants. Celle-ci est liée non seulement à la flambée des prix des denrées alimentaires en raison de la crise économique, mais aussi à la sécheresse des sols de corail, sur lesquels il est difficile de cultiver des légumes. Les légumes sont généralement importés du reste du pays et se vendent à des prix inabordables pour la plupart des habitants de l’île.
Une situation à laquelle Karunaharan Kandaiyah (à droite), 62 ans, veut remédier avec le soutien de FAIRMED (à gauche, la coordinatrice FAIRMED pour le Sri Lanka, Nayani Suriyarachchi). Grâce à un système ingénieux d’irrigation et de dessalement de l’eau, il est le premier agriculteur de l’île à cultiver des tomates, des aubergines, des gombos, des courges et des haricots.
Immersion dans le sujet
Personne ne doit souffrir ou mourir d’une maladie curable
Nayani Suriyarachchi • Responsable pays Sri Lanka
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